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Feuille d'Art. Le Sommeil à son zénith.
3 novembre 2007

Les Voix du Monde.

    Dans ma tête, il y a un monde. Des voix, des gens, parfois des choses que l'on oserait imaginer. Ce n'est pas moi qui vis, c'est nous qui vivons! Sommes-nous? Sont-ce eux, et moi à part? Des questions s'envolent, se posent et agrémentent le désordre roi. Au bord d'un chemin qui n'a ni début ni fin, je reste confus, et tout encore me paraît flou. Le jour hoquète, le temps est une horloge déreglée qui jamais ne s'arrête. Où suis-je? Que suis-je? Que fais-je? Que faire? Les gens courent et les questions volent toujours alors que je perd la raison! Et quelle est cette force, qui me pousse et m'enlace et m'enferme tout à la fois? Et j'écris, et j'écris, et les mots viennent et reviennent sans jamais me demander mon avis! Des idées, des images, des pensées m'envahissent. C'est un flot, une vauge, ce sont des mers, des océans qui me portent et me noient, au gré de la rage ou de la joie. Quoi? Qu'est-ce? Que m'arrive-t-il? Ce sont des phrases qui me caressent de leurs douces griffes acérées. Et moi? Moi, ce n'est pas moi. Nous sommes moi, et je suis nous. Ecrits vains et cris vains de l'écrivain. Jamais, rien n'arrête les voix que tu as dans ta tête. Les mots doivent fuir le crayon qui court sur le papier comme les gens fuient le quotidien. Ah! Je me sens libre! Je me sens libre entre les barreaux d'une feuille quadrillée. Je suis libre de tout mensonge, je suis libre de toute politique. Je n'écris pas avec un crayon, ce n'est pas ma main qui s'y égare. C'est l'esprit, c'est la pensée qui s'évade sans crier gare! Et j'écris, et je crie en silence sur un monde trop bas! Mais ce n'est pas moi qui clame, c'est nous. C'est le diable qui est dans ma tête. Les prophètes étouffent et s'égosillent, le jour est une mécanique qui s'encrasse tandis que d'autres s'engraissent. Moi, j'ai bien au chaud dans un coin de cerveau un grand volcan qui dort. Quand il se réveille, il crache la boue et le feu aux yeux de ceux qui les sèment et les répandent. Dans le soir, la lumière s'éteint, le diable s'abîme alors qu'il est très tard. Peu à peu, mes yeux se ferment. Les voix se taisent et l'on s'apaise tandis que l'ombre s'allonge et couvre un monde qui rêve.

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