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Feuille d'Art. Le Sommeil à son zénith.

4 janvier 2008

Je tends un bras, puis l'autre, ils cherchent

Je tends un bras, puis l'autre, ils cherchent appui.  Que vois-je dans les océans, derrière ces forêts que je ne parviens plus à défricher, dans ces plaines pluvieuses et pourtant arides?
Suis-je dans tous les miroirs, ou bien est-ce moi qui suis le reflet de tout? Je me revois dans chaque fragment d'espace, dans chaque parcelle de temps. Je voudrais revenir en arrière, ou alors réussir à me cramponner au présent fuyant. Mais il n'y a pas de chemin. Aujourd'hui est déjà hier. Sont-ce des éclats de rire que j'entends? Des éclats de verre? De simples pages blanches sur lesquelles l'humanité toute entière ne peut et ne sait que tirer un long trait noir.

Hier encore, je naissai.

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19 décembre 2007

Les pièces s'avancent sur le plateau de jeu.

Les pièces s'avancent sur le plateau de jeu. Bientôt, je saurais qui des deux sera mat. Je me sens mal. Je m'abandonne, fou, cinglé, libre comme si je vivais le dernier jour de ma vie. Paranoïaque.


Péter les plombs, c'est ça? Je crois que c'est comme ça qu'on dit.

11 décembre 2007

Joie de vivre.

    Ca gronde. De plus en plus, ça gronde. Les pointes, les piques dures, tout ce venin fourmille sur mes lèvres et ne demande qu'à s'échapper. J'ai des envies de carnage. Pas des envies de meurtre, non. De véritables envies de boucherie, sans raison.

Sans raison, oui. Sans raison.

    Il y a des phrases qui traînent dans ma tête, et je n'arrive pas à m'en défaire. C'est le seul truc auquel mon cerveau malade a réussi à se ratrapper, sans doute. Je suis piégé dans la toile, mais, pire que tout, je me sens en phase de devenir l'araignée. Mais, garder encore un peu un regard lucide, un ton courtois, cordial, distingué, presque amical, et sourire à Madame ou Monsieur. Sois gentil tiens toi sage tu auras un bisou.

Allez mon enfant, tu paieras tes impôts comme tout le monde.

    Une bulle se forme tout autour de moi, et tout d'un coup, je me sens grandir, grandir, toujours et encore, jusqu'à ce que ma tête se perde dans ce qu'il reste du ciel. Je dépasse les maisons, les immeubles. Le plus grand des gratte-ciels que l'on peut imaginer reste un nain à mes côtés. La bulle explose. Que le monde est petit. Je souris. Ca n'a pas de sens et ça n'a jamais cherché à en avoir. Pourquoi en aurait-ce besoin? Et ça rit, et ça ne cherche pas à réfléchir. C'est consternant, c'est pathétique, c'est tout ce que l'on voudra, et ça n'a pas d'intelligence. Et puis, un type qui ne rigole pas s'avance, au milieu de la foule. Merde, quelle mine blasée. Il sort une arme à haute fréquence de tir bien puissante, genre un fusil d'assaut, un AK47, quelque chose comme ça. Et puis il se met à tirer sur tout le monde, au pif. Le point positif de la chose, c'est qu'il ne tire plus la tronche, il s'est mis à sourire maintenant, je crois même qu'il a un petit rire amusé. Et il tire, et il tire. Il sort une grenade, la dégoupille et la lance sur sa gauche en poussant un cri plein de bonhomie. Il a une ceinture d'explosifs autour de la taille. Le meilleur pour la fin, sans doute. Déjà une bonne soixantaine de morts. Il lâche un rire fou, allume une des mèches de sa ceinture rouge, et se tire un balle dans le crâne. Son sourire est parti, dix autres personnes aussi, lorsque la ceinture a explosé.

Drôle. Ah-ah.

Et là je la sens qui s'insinue doucement, la peste. La garce. La folie. Elle rampe, se faufile là-derrière, elle se contorsionne un peu pour trouver un passage, une faille dans mon crâne lui permettant d'atteindre le cerveau. J'ai trouvé mon bon sens par terre l'autre jour.

C'est horrible. Je me fais peur tout seul, parfois. Et pas sans raison, non. Pas sans raison.

25 novembre 2007

Je te montrerais ton effroi dans une poignée de poussière.

Le peuple se fait mener à la baguette et se prend des coups de bâton si jamais il montre les crocs. On promet un susucre au peuple s'il se tient tranquille. Le peuple est capable de grandes choses, mais il a peur. Et on lui supprime sa patée si il tente de mordre.

...

...Le peuple doit-il aussi remuer de la queue lorsqu'il est content..?

Nous verrons cela lorsque le peuple aura une raison d'être content. Lorsqu'il aura une raison d'être, tout simplement.

3 novembre 2007

Les Voix du Monde.

    Dans ma tête, il y a un monde. Des voix, des gens, parfois des choses que l'on oserait imaginer. Ce n'est pas moi qui vis, c'est nous qui vivons! Sommes-nous? Sont-ce eux, et moi à part? Des questions s'envolent, se posent et agrémentent le désordre roi. Au bord d'un chemin qui n'a ni début ni fin, je reste confus, et tout encore me paraît flou. Le jour hoquète, le temps est une horloge déreglée qui jamais ne s'arrête. Où suis-je? Que suis-je? Que fais-je? Que faire? Les gens courent et les questions volent toujours alors que je perd la raison! Et quelle est cette force, qui me pousse et m'enlace et m'enferme tout à la fois? Et j'écris, et j'écris, et les mots viennent et reviennent sans jamais me demander mon avis! Des idées, des images, des pensées m'envahissent. C'est un flot, une vauge, ce sont des mers, des océans qui me portent et me noient, au gré de la rage ou de la joie. Quoi? Qu'est-ce? Que m'arrive-t-il? Ce sont des phrases qui me caressent de leurs douces griffes acérées. Et moi? Moi, ce n'est pas moi. Nous sommes moi, et je suis nous. Ecrits vains et cris vains de l'écrivain. Jamais, rien n'arrête les voix que tu as dans ta tête. Les mots doivent fuir le crayon qui court sur le papier comme les gens fuient le quotidien. Ah! Je me sens libre! Je me sens libre entre les barreaux d'une feuille quadrillée. Je suis libre de tout mensonge, je suis libre de toute politique. Je n'écris pas avec un crayon, ce n'est pas ma main qui s'y égare. C'est l'esprit, c'est la pensée qui s'évade sans crier gare! Et j'écris, et je crie en silence sur un monde trop bas! Mais ce n'est pas moi qui clame, c'est nous. C'est le diable qui est dans ma tête. Les prophètes étouffent et s'égosillent, le jour est une mécanique qui s'encrasse tandis que d'autres s'engraissent. Moi, j'ai bien au chaud dans un coin de cerveau un grand volcan qui dort. Quand il se réveille, il crache la boue et le feu aux yeux de ceux qui les sèment et les répandent. Dans le soir, la lumière s'éteint, le diable s'abîme alors qu'il est très tard. Peu à peu, mes yeux se ferment. Les voix se taisent et l'on s'apaise tandis que l'ombre s'allonge et couvre un monde qui rêve.

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3 octobre 2007

De passage.

"Mais tout à coup, j'ai vu dans la nuit sombre
Une forme glisser sans bruit.
Sur mon rideau j'ai vu passer une ombre;
Elle vient s'asseoir sur mon lit.
Qui donc es-tu, pâle visage,
Sombre portrait vêtu de noir?
Que me veux-tu, triste oiseau de passage?
Est-ce un vain rêve? Est-ce ma propre image que j'aperçois dans ce miroir?"

-Maurel & Hamo- Noirhomme.

Après tout, je vois pas à quoi ça sert de prévenir, puisque quasiment personne lit ce truc. Mais bon. Exams. Pas le temps. Plus le temps. Ma connexion internet était naze ces derniers temps alors j'ai pas pu venir non plus. Alors voilà. Fuck. Tant pis. A plus. A la prochaine. A un de ces quatres. Quand j'aurais le temps et l'envie, quoi.


Juste, tout de même, deux petites idées retenues au fil de mes lectures...:

-Je dépense, donc je suis.
-Le marketting : Ne jamais prendre les gens pour des cons, mais ne jamais oublier qu'ils le sont.

pas_the_tic
(Avec une jolie petite image qui n'a pas tellement à voir avec l'article mais que je trouvais marrante en prime. Yeah. Aimons-nous les uns les autres.)

23 septembre 2007

Le Sonnet de l'Effacé.

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J’aimerais me passer de toutes ces simagrées.
On arrive toujours à trouver pardon aux gens.
J’emporte casseaux de verres, morceaux de moments
Délavés que je n’ai pas vécu de plein gré.

Ne peut-on grandir que dans la douleur, en somme ?
Ne sommes-nous victimes d’un monde qui assomme ?
Le couteau est remué dans la plaie trop souvent.
En guise de réponse, je n’entends que du vent.

L’Inspiration naît de cette foule méprisée.
Et mon cœur par ce mépris est si prisé
Parfois qu’il est jours où je ne me connais pas,
Et ne distingue ce qui est de ce qui n’est pas.

Il y a pourtant dans ce monde sale des merveilles
Qui vont des anciennes montagnes aux fleurs vermeilles,
Mais ces beautés sont incomprises par ces gens
Qui aiment mieux voir tueries et coulées de sang.

Et c'est dans ces éthers que je me réfugie,
Dimensions différentes de ce monde d’ennui,
Des mondes d’où la véritable vie surgit,
Quand la Lune paraît, aux alentours de minuit.


17 septembre 2007

Je.

J'ai parfois peur. Parfois, je me dis que ces gens autour de moi ne sont rien d'autre que des psychopompes, qui sont venus d'un autre monde; et qui veulent m'emmener vers un autre monde. La pression monte et se fait sentir chaque jour un peu plus présente. Et j'ai envie de courir, de crier, de m'enfuir, de devenir quelque chose de tout à fait inhumain, de dangereux et de grotesque. J'ai envie de devenir la bête humaine dénuée de toutes les conventions qu'on lui a insufflées. L'intérieur de ma tête va de cahots en chaos dans ces heures de pertes et de bords de précipices. Mais je vais bien. Je suis même souvent en vie.

Au fond, l'existence, c'est une anacoluthe. Et cette idée produit de la passion et de l'inspiration comme il est impossible d'en avoir tout au fil d'une longue vie.

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Je me vois comme une porte aux châssis rouillés, grinçante et vieille avant d'avoir vécu. Une porte aux mécaniques malades, mais une porte qui ouvrirait sur des mondes différents, sur un univers complètement différent. Plus idéal, plus utopique. Etrange et étranger. La personne que je suis est mon alliée et ma rivale.

Moi me tourne la tête, me donne la gerbe et me donne envie de me vomir, parfois.

9 septembre 2007

Evasion.

                                            SUNP0021

1 septembre 2007

Alors dites-moi, le ciel, le monde, tout ça, est-ce vraiment plus beau, vu d'en haut?

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Il est de ces choses dont on n'ose parler qu'entre parenthèse. Il en est d'autres que l'on n'ose même pas évoquer, par peur. Peur des réactions, peur du souvenir, peur de soi-même, même, parfois. Peur d'une future haine de soi, qui peut paraître si proche, parfois. Toutes ces choses ont un prix que l'on finit toujours par payer. Des choses, mais aussi les gens, qui ont un prix. Et c'est monstrueux. Si monstrueux que j'en ressens l'envie de me vomir moi-même. De vomir toute cette horrible mélasse qui me bouche la vue et me colle à l'esprit. Parfois je me dis "Tous pourris". Et je veux vomir le monde. La plupart du temps, on se dit, "Ah, ça ira mieux demain". Du moins, c'est ce que les autres pensent de vous quand vous vous sentez comme ça, quand ils remarquent que vous vous sentez comme ça. On a pris l'habitude de se prendre les uns les autres pour des bonnes chères. En vérité, il n'y a pas beaucoup de personnes sur lesquelles on peut compter. D'ailleurs, on a mal appris à se pardonner, et à oublier. Nos vies sont peuplées de guillemets, et chacun doit porter tous les jours sur ses épaules des centaines de regards noirs jetés, crachés en plein visage comme autant de pluies diluviennes qui nous tomberaient dessus. L'image  des obscurs et vains efforts fournis grandit un peu plus à chaque fois qu'une nouvelle Lune se lève. L'humanité fuit alors que les ténèbres s'épaississent. Elle fuit, ou bien révèle sa vraie nature. Le temps n'est plus ni aux espoirs ni aux projets. L'époque n'a laissé de place qu'à la foire des regrets.

Je sens cette fièvre qui me ronge. Elle coule sous ma peau et gagne du terrain, je le sais. Je suis à présent cette tension qui monte, c'est devenu une partie de moi-même, insinuée, initiée à mon être. Je la perçois qui me rend plus vulnérable, plus faible, mal, maladie. Et j'aperçois bientôt mon reflet intérieur, inférieur, n'étant déjà plus que fable. Autour de moi, ce ne sont plus des visages, des silhouettes, ce sont des spectres, du sable, des statues qui s'émiettent. C'est une pression qui me possède et me lance, pareille à un poison cinglant. Sans trêve ni repos, elle fait fuir par monts et par vaux rêves et rires d'enfant.

Faible. Si faible.

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