Le Sonnet de l'Effacé.
J’aimerais me passer de toutes ces simagrées.
On arrive toujours à trouver pardon aux gens.
J’emporte casseaux de verres, morceaux de moments
Délavés que je n’ai pas vécu de plein gré.
Ne peut-on grandir que dans la douleur, en somme ?
Ne sommes-nous victimes d’un monde qui assomme ?
Le couteau est remué dans la plaie trop souvent.
En guise de réponse, je n’entends que du vent.
L’Inspiration naît de cette foule méprisée.
Et mon cœur par ce mépris est si prisé
Parfois qu’il est jours où je ne me connais pas,
Et ne distingue ce qui est de ce qui n’est pas.
Il y a pourtant dans ce monde sale des merveilles
Qui vont des anciennes montagnes aux fleurs vermeilles,
Mais ces beautés sont incomprises par ces gens
Qui aiment mieux voir tueries et coulées de sang.
Et c'est dans ces éthers que je me réfugie,
Dimensions différentes de ce monde d’ennui,
Des mondes d’où la véritable vie surgit,
Quand la Lune paraît, aux alentours de minuit.